GABON

Mbolo !! (Bonjour en gabonais)

Me voilà sous l’équateur. Vais vous raconter un peu mes premières impressions du pays…

Le vol s’est bien passé tout d’abord. Chose exceptionnelle. Ma bonne étoile peut être ? Toujours est-il qu’ils n’ont pas été chiants au niveau du contrôle policier et douane à l’arrivée.

J’ai survolé l’Atlas au Maroc, splendide ! puis, on a vite plongé dans l’obscurité malheureusement ce qui fait que je n’ai pas pu voir le Sahara ou les forêts tropicales que nous avons survolé en passant par le Nigéria, Cameroun.. N’empêche que j’ai vu un magnifique coucher de soleil au dessus des nuages.

Mon directeur JM Sionneau et le coordinateur Moussa des volontaires sont venus me chercher à l’aéroport pour me conduire dans mon logement. Alice, la femme de Sionneau (de Kinshasa) m’a dépeint en 2/2 un tableau noir des gabonais. Bonne arrivée… !! « Les gabonais sont peu accueillants, peu de contact, vie chère, rien à faire, pas de vie animée… » Bref, faut se faire sa propre opinion.

A peine arrivée au logement, dans le quartier résidentiel de Libreville. Mais sans paraître pour autant trop huppé, on s’est fait accueillir par une pluie diluvienne. C’est la saison des pluies et quand il pleut, il pleut vraiment !! Avec les toits de tôle, je vous dis pas. On s’entendait pas parler dans la baraque. Mais avec >27°C !

Donc, je vais vivre jusqu’en décembre déjà avec un couple VP (Volontaire du Progrès) très sympa, une française et un italien. Ils m’ont décrit un pays l’ambiance locale, tableau un peu moins noir.. L’hébergement est pas mal si ce n’est qu’il n’y a pas d’extérieur. S’ils partent comme prévus en décembre, je verrai à changer pour avoir au moins une petite terrasse. Mais vu le forfait hébergement attribué, faudra vivre à plusieurs ce qui ne me déplait pas.

Réveil par les tisserins voisin (oiseaux noirs & jaunes qui font des nids suspendus) et, moins ravissant, les livraisons du matin.

On est partis avec Marcello (l’italien) et Idriss, autre VP, faire un tour de la ville. Quel choc par rapport à l’Afrique de l’Ouest ou Mada !! Tout est nickel, propre, de grandes artères, sans trop de pollution. Peut être aussi parce que c’est le week-end ? N’empêche que pas de harcèlement dans la rue, pas de vendeurs ambulants à tous les coins de rue comme ce que j’avais l’habitude.

Ici, tous les déplacements se font en taxi, ou voiture pour ceux qui en ont une (ce qui n’est pas notre cas encore. D’ailleurs appel à ceux qui seraient intéressés par mon van. Nissan Vannette aménagée à 5000€. Comme ça je pourrais m’acheter une bagnole…) 

Je me suis achetée une puce. Voici mon numéro : +24107113885 (sais pas si faut garder le « 07 » ou « 7 » seulement.. vous confirme dans un prochain mail)

Pas grand chose à voir dans la ville. Si ce n’est qu’elle me paraît quand même assez agréable pour une capitale avec >800.000 habitants. En fait, ça paraît assez vide même.

Le bord de mer est appréciable, avec le PN de la Pongara où les tortues viennent nidifier. J’irai peut être faire un tour demain.

Le Centre Culturel Français est LE lieu culturel de la ville, du pays avec pièces de théâtre, ciné..  Y’aura de quoi se divertir.

Un tour au centre commercial pour quelques achats. Plein d’expat. Y’a une communauté de 10.000 français au Gabon, sans compter les hollandais, libanais, espagnols,… visiblement c’est assez cosmopolite.

Comme la vie est chère… Tout est importé casi, du Cameroun ou d’Europe. Même pour les fruits ! sauf pour les mangues. C’est la saison. Yummi !

Mais je pense qu’il y a moyen de trouver des endroits moins chers, au marché du coin. En tout cas, y’a des sénégalais pour manger le Tieb’, des mamas pour manger des brochettes de poissons grillés accompagnés de bananes plantains, manioc..

C’est quand même vachement plus riche que le Togo, Mali, Sénégal,.. que je connais. Sais pas trop comment je vais me sentir par rapport à ça. En tout cas, c’est clair que je ne vais pas faire trop ma exigeante dès le début mais pour ceux qui me connaissent bien. Je ne supporterai pas très longtemps de dépendre des taxis. Même si ce n’est pas coutume, faudra que je me dégote une petite moto, voir un vélo.

On était invités ensuite chez les autres VP, 3 autres qui vivent ensemble près de la mer. Bel appart’ avec une terrasse. Je pense qu’on devrait bien s’entendre mais ressens plus d’affinité avec mes colloc’ que les autres (plus jeunes également). Tant mieux !

Une bonne Castel (la Régab est la bière locale, plus légère) avec vue sur mer. Pas désagréable

On a eu le droit à un beau rayon de soleil avant que le ciel ne se recouvre à nouveau.

Voilou, ce soir. On va sûrement bouger au CCF et j’ai demain pour finir de déballer mes maigres affaires que j’ai pu transporter (34kg de bagages) avant de passer aux choses sérieuses : le taf !! à ECOFAC.

Pour ceux qui ne sont pas au courant : je vais bosser sur un programme européen d’appui aux filières de développement durable dans la sous-région d’ECOFAC. Ce qui veut dire dans les aires protégées, composantes d’ECOFAC qui se trouvent au Cameroun (Dja), au Congo (Odzala), en République centrafricaine (N’Gotto), Sao Tomé (Obo), Guinée équatoriale (Monte Allen), Tchad (Zakouma) et Gabon (La Lopé)

J’espère rapidement partir sur le terrain et aller découvrir la biodiversité, notamment la grande faune sauvage…